Sur les sommets du massif du Mézenc pousse le genévrier nain (Juniperus sibirica)

Sur les sommets du massif du Mézenc pousse le genévrier nain (Juniperus sibirica)

Petit arbre conique ou buisson parfois prostré, son port est variable et dépend des conditions du milieu dans lequel il grandit. Il est très fréquent en Haute-Loire comme quasiment dans toute la France. Toujours vert, au bois odorant, vous ne pouvez pas le râter ! Surtout en cette saison.

Le genévrier commun (Juniperus communis) est un Conifère à feuilles persistantes de 1 à 6 m. Il fréquente les landes, les friches agricoles et les prés. Il aime un fort ensoleillement et les sols filtrants, très secs en été. De couleur vert bleuté, les feuilles sont des aiguilles piquantes, regroupées en verticilles de 3. Les fleurs mâles et femelles sont séparées et apparaissent sur des pieds différents (la plante est alors dite dioïque). Leur floraison discrète a lieu d'avril en mai. Les cônes d'abord verts ne mûrissent que la troisième année. Ansi sur les pieds femelles, trois générations de fruits sont présents chaque été. Ils se récoltent à l'automne lorsqu'ils sont bleuâtres presque noirs.

Attention confusions possibles :

Il existe d'autres espèces de genévrier à feuilles écailleuses. Celles-ci sont fortement toxiques mais même un aveugle ne saurait les confondre.

Sur les sommets du massif du Mézenc pousse le genévrier nain (Juniperus sibirica). Très semblable à son grand frère (avec toutefois, des aiguilles plus larges) sa forme prostrée lui permet de résister aux conditions extrêmes rencontrées en altitude. Il possède les mêmes propriétés que le G. Commun.

* Excès d'acide urique dans le sang.

Le genévrier, un simple, autrefois éprouvé aujourd'hui délaissé !

Ses propriétés médicinales sont multiples. Il est antiseptique, antispasmodique, antalgique, apéritif, diurétique, antirhumatismal. Il permet de soigner les bronchites, les rhumatismes, l'urécémie*, le diabète, le cholestérol, les insuffisances rénales, les calcules biliaires et les affections urinaires. Toutefois il existe des contre-indications en cas de grossesse (il est tonique de l'utérus) et aussi d'état inflammatoire des reins.

 

A la cuisine, les cônes charnus sont comestibles et aromatiques. Il parfume les eaux de vie, comme le Gin et les liqueurs. Indispensable dans la choucroute, il relève les soupes de légumes, les potées de choux, les pots au feu et les pâtés. 3 ou 4 baies suffisent pour parfumer un plat mais il faut prendre la peine de les écraser pour qu'elles libèrent tous leurs arômes. Un peu tombé dans l'oubli de nos jours, le genièvre a une place essentielle dans toute bonne cuisine qui se respecte, auprès du thym, du laurier, de la sauge et du romarin.

 

Parmi les croyances populaires concernant le genévrier, il est dit qu'un sachet, renfermant quelques rameaux ou quelques baies séchées, accroché dans une pièce la protège et purifie l'air de la maison. Les druides le considéraient comme un arbre magique et sacré.

Retour à l'accueil